Pain et Jeux - 2e partie

L'AMOUR DE LA VÉRITÉ

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"PAIN & JEUX" – Réflexions sur L'Église Britannique

2e Partie - La Naissance et la Mort du Mouvement du Renouveau

Auteur: Tricia Tillin

version originale anglaise: www.banner.org.uk

 

Dans la première partie de « Pain & Jeux », j'ai tenté de démontrer comment les croyances fondamentales et les pratiques de l'Église ont radicalement changé du début du Renouveau Charismatique des années '60. Évidemment, il y a des raisons historiques à ce changement dans la compréhension et, afin de bien traiter du sujet, j'aurais besoin de retourner aux siècles précédents pour examiner le développement progressif de pensée qui a produit de tels changements.

Toutefois, afin d'être brève, j'entends présenter un historique concis du Mouvement du Renouveau à partir des années '50, lorsque les événements eurent un impact sur nos propres vies et croyances. (En tant qu'Anglaise, je m'attarderai davantage à l'Angleterre qu'à l'Amérique, bien que le cours des événements était très similaire des duex côtés de l'Atlantique.)

Déjà dans les années '50, il existait des dénominations Pentecôtistes en Grande-Bretagne aussi qu'ailleurs dans le monde, mais elles avaient peu d'impact sur l'Église en général. L'ignorance et même une crainte des dons spirituels prévalaient. En général, les Anglais et spécialement les Évangéliques, n'étaient pas favorables aux démonstrations « émotionnelles », comme il les appelaient.

Naître de nouveau durant les années '50 et '60 n'incluait pas d'être baptisé du Saint-Esprit. En réalité, les Chrétiens n'avaient aucune connaissance du sujet. Ceux qui vécurent une expérience du baptême du Saint-Esprit se firent demander de quitter leur assemblée. Conséquemment, plusieurs d'entre ceux qui se sont joints au Mouvement Charismatique sortaient d'églises Anglicanes mortes, de fraternités Baptistes pondérées et d'assemblées des Frères qui avaient rejeté l'opération des dons spirituels pour aujourd'hui.

LES PIONNIERS DU MOUVEMENT CHARISMATIQUE

Au tournant du siècle, plusieurs individus avaient déjà préparé le terrain au Mouvement Charismatique. L'un d'entre eux fut Smith Wigglesworth, un Britannique issu du réveil Pentecôtiste aux États-Unis, via A.A. Boddy et son épouse Mary. Leur centre à Sunderland a été l'une des premières manifestations de leur désir croissant pour la puissance dans le ministère. Les expériences du réveil de Galles (1903-5) et les réunions de Keswick étaient à l'arrière-plan de Sunderland (voir ci-dessous).

Vers les années '60, il y avait trois courants principaux de néo-Pentecôtisme dans les iles Britanniques et ceux-ci pourraient être considérés comme les pionniers du Mouvement Charismatique bien qu'ils étaient différents sous certains aspects. Ils étaient formés de fraternités indépendantes et n'étaient pas intéressés à s'unir aux églises traditionnelles.

Un groupe était situé à South Chard , dans le Somerset. Il tirait sa doctrine à partir de l'ancien style Pentecôtiste ainsi que, dans une certaine mesure, du Réveil de Guérison et du Réveil de La Pluie de l'Arrière-Saison aux Etats-Unis. Toutefois, la vision de South Chard était plus large que ces deux aspects et son focus était “le ministère au sein du Corps”, dans lequel la prêtrise de l'Angleterre et celle de Rome étaient abolies et que tous les Chrétiens étaient égaux devant Dieu.

Un autre groupe entourait le ministère du Pasteur G.W. (Wally) North. Les fraternités de North étaient également indépendantes et évitaient les dénominations traditionnelles. Leurs doctrines étaient majoritairement celles de Wesley, avec la sanctification comme but.

Un autre groupe pré-Charismatique se réunissait annuellement à Keswick. Il était formé du Mouvement de Sainteté Américain du 19e siècle. (Plusieurs croient que le Réveil de Galles est né des Conventions de Keswick). Les prédicateurs de Keswick, bien que rejetant les extrêmes telle que “la perfection de ne plus jamais pécher”, mettaient l'emphase sur le besoin de la sanctification et sur le fait que “la plénitude de l'Esprit” était définitivement une expérience distincte du salut. Cette « deuxième bénédiction » amenait la victoire sur le péché et la puissance pour le service.

J'ai eu le privilège d'être présente aux deux réunions (South Chard et Keswick) et je peux témoigner que Dieu les a utilisés au début de ma vie Chrétienne. En fait, j'ai été conduite à prier pour la plénitude de l'Esprit après avoir assisté à l'une des conventions à Keswick. Plusieurs autres dans ce pays ont une dette de gratitude envers les réunions de Chard, North et Keswick. Je mentionne ceci en constraste avec ce qui suivra.

L'influence de ces groupes pré-Charismatiques était importante mais elle fut de courte durée. Ils ont été renversés par l'explosion Charismatique.

COURANTS DE RENOUVEAU

C'était l'aube de l'ère hippie, les années '60. Les gens étaient agités, comme toujours, lorsque le Christianisme devient simplement une autre religion. Les croyants nés de nouveau désiraient la richesse, la puissance et la beauté d'une adoration spirituelle authentique. Ils cherchaient la compagnie de ceux animés de cette même pensée. Ils avaient faim pour de la viande et non du lait. Ils recherchaient la liberté de prier à voix haute dans les assemblées, de prêcher l'Évangile à leurs voisins et de pratiquer les dons de l'Esprit. Tout ceci était impossible dans les structures de l'Église traditionnelle des années '60.

Au fur et à mesure que plus de Chrétiens – particulièrement les jeunes et les nouveaux-sauvés – ont découvert la façon d'adorer de Chard ou se sont réunions dans des petits groupes maison vivants durant la semaine, une faim d'être libéré d'un formalisme mort s'est développée. Remplacer les structures très restreintes de l'Église traditionnelle était en première place de la liste des souhaits de la nouvelle génération de Chrétiens.

Plusieurs croyaient que les réunions informelles en petits groupes et les styles de vie communautaires étaient la bonne manière de fonctionner mais, comme nous le verrons, mais une discussion importante s'est élevée concernant à quel point le clergé était préparé à laisser tomber les infrastructures de l'Église. Éventuellement, deux courants de renouveau ont émergé.

Dans cette deuxième partie, nous regarderons le courant prénommé le Mouvement de Réveil Anglican à cause de son grand impact sur les églises traditionnelles. Ainsi, nous pourrons voir comment la montée de la « restauration » est devenue la principale force Charismatique en Angleterre.

L'ÉVEIL AU RÉVEIL

Un éveil national au Christianisme s'est produit en Grande-Bretagne suite à une croisade Billy Graham, à Londres, en 1954. Sur une période de douze semaines, plusieurs milliers de personnes sont entrées en contact avec une foi dynamique, informelle et réelle, pour la première fois. Les autobus et les trains de Londres étaient bondés de gens heureux qui chantaient des cantiques de la croisade. Malgré le scepticisme de l'Église institutionnelle et le ton moqueur des journaux nationaux, une grande bulle d'optimisme d'après-guerre est montée à la surface de la Grande-Bretagne et a soudainement éclaté devant une Église non-préparée.

Les convertis de cette croisade cherchaient à étendre leur nouvelle liberté dans l'adoration sans être liés par les fers du ritualisme. Ces gens avaient vécu une expérience de conversion qui allait au-delà d'une religion intellectuelle et ils désiraient vivre maintenant une plénitude de foi qu'ils ne pouvaient trouver dans les églises établies. Ils étaient plein d'empressement à cet égard.

Alors, malgré le nombre de nouveaux convertis vibrants, les églises traditionnelles de la Grande-Bretagne ont continué à décliner. Cette situation était incompréhensible et décourageante pour des hommes tels que Martyn Lloyd-Jones de Westminster Chapel, et John Stott of de All Soul's, Langham Place, tous deux à l'avant-garde du Christianisme évangélique. Ces hommes étaient renommés pour leur prédication expositoire mais semblaient faillir à augmenter la quantité des membres de leur assemblée.

Nul de ces hommes aimait “l'émotivité”, encore moins le Pentecôtisme. Lloyd Jones était un Puritain et Stott était un Anglican évangélique conservateur, essayant de forcer sa foi dans un moule traditionnel.

Curieusement, Lloyd Jones fut le premier à s'intéresser au réveil. Il avait été stimulé par les réveils évangéliques du 19e siècle. Par conséquent, entre 1955-58, il entereprit une étude systématique de l'épître aux Éphésiens et en conclut qu'une expérience distincte de la plénitude du Saint-Esprit était requise suite à celle de la conversion.

Cette série de sermons dominicaux provoqua un intérêt à grande échelle.  Par ailleurs, à compter des années '50, Lloyd Jones convoqua une réunion inter-dénominationnelle pour les pasteurs intéressés, appelée le Westminster Fellowship. Des hommes tels que David Watson, David Pawson et Michael Harper, qui, ultérieurement, tint un rôle principal, y participèrent. Pour sa part, John Stott galvanisait les Anglicans évangéliques, en entreprenant une étude compréhensive de la Personne et de l'œuvre du Saint-Esprit, de concert avec les employés de son église.

"NEUF HEURES DU MATIN"

Une bombe à retardement était sur le point d'exploser et certains croient qu'elle fut déclenchée par les événements qui eurent lieu à Van Nuys, en Californie. Denniss Bennett fut baptisé dans l'Esprit en 1959 et cette nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, tout autour du globe, incluant en Angleterre, via le magazine “Trinity”. Le spectacle des ministres Épiscopaliens jouant avec le Pentecôtisme valait le coup d'être publié et un article important à ce sujet fut bientôt publié dans « The Churchman ». Martyn Lloyd-Jones annonça la nouvelle aux membres de sa fraternité Westminster Fellowship.

Michael Harper, vicaire de l'église de John Stott à Londre, All Souls, suiva de près ces événements. Il devint le leader du Mouvement de Réveil Anglican. Il vécut également l'expérience du baptême du Saint-Esprit en 1962 mais n'eût pas la sympathie de John Stott qui, pour sa part, avait conclu que cette « deuxième bénédiction » n'était pas scripturaire

En ce temps-là, Harper dépendait sur l'avis des autres ayant vécu le baptême du Saint-Esprit. Il accepta le conseil d'un Anglican évangélique du nom de Frank McGuire, Recteur de l'Église du Saint-Esprit située à Monterey Park, en Californie, là même où Dennis Bennett avait été baptisé du Saint-Esprit.

Au départ, McGuire est celui qui avisa des contacts entre ceux du réveil en Angleterre et ceux d'Amérique et ce fut sous son avis que Larry Christenson, un pasteur Luthérien de la Californie, rencontra Harper en 1964 et il fut demandé à Christenson de s'adresser au clergé et aux ouvriers. Christenson est celui qui encouragea Harper à parler en langues.

A l'une des premières réunions publiques tenue pour encourager le nouveau réveil, David Du Plessis (le soi-disant appelé « M. Pentecôte”), le ministre grandement responsable d'introduire Rome dans le Mouvement Charismatique) se fit demander d'adresser la parole aux gens. Cette réunion, organisée par Michael Harper, eut lieu dans un hôtel de Londres en 1963. Plus tard, Harper et Du Plessis se rendirent ensemble en Écosse et en Angleterre, tenant des réunions pour promouvoir le réveil au sein de l'Église Anglicane. C'est ainsi que le chemin fut ouvert à l'implication de Rome dans le Réveil Britannique à compter du premier jour.

LE FOUNTAIN TRUST

Toutefois, lorsque Harper organisa la première conférence Charismatique à Stoke Poges en 1964, elle embrassait alors tous genres d'adeptes du réveil et non seulement des Anglicans. Arthur Wallis, prédicateur des Assemblées de Dieu, aurait présidé cette conférence s'il n'avait été malade. Campbell McAlpine prit sa place.

En juin 1964, une autre conférence à Stoke Poges réunit l'évangéliste de guérison Pentecôtiste Harry Greenwood, de South Chard, et le pasteur Baptiste, David Pawson. Ainsi, des liens furent créés et le réveil se répandit vers différentes dénominations.

Également en juin 1964, Harper quitta l'assemblée All Soul's pour établir le Fountain Trust , qui devint le siège social du Réveil durant plusieurs années.

Le Renouveau était alors pleinement en marche.  De nouvelles idées telles que la guérison, la prophétie, les langues, un style de vie comunautaire et la prière et l'adoration spontanées ont frappé l'Église comme un éclair.  Les Anglicans désireux d'avoir un ministère efficace et la liberté de louer se ruèrent vers les réunions de réveil à travers le pays, dont plusieurs étaient organisées par le Fountain Trust. 

Sous les auspices de Michael Harper, Fountain Trust, et d'une groupe connu sous le nom de The Fisherfolk (Graham et Betty Pulkingham) se tenaient de très grandes réunions pour ceux qui avaient été ravivés par l'Esprit et la louange coulait librement.  Pour la première fois, la musique populaire était considérablement utilisée pour l'adoration; des instruments autres que l'orgue étaient présents et des musiciens tels que "Come Together" allaient de ville en ville.

Le livre de chants produit conjointement par les Harpers et les Pulkinghams en 1974 s'intitulait "Sounds of Living Waters" (Les Sons des Eaux Vives); c'était un grand succès.  Plusieurs chants de ce livre devinrent le berceau de la louange charismatique d'aujourd'hui. 

Ce furent des événements de grande importance!  Des théologiens de tous côtés se rallièrent pour discuter du "Renouveau".  Des conférences furent organisées pour discuter de ce qui se passait.  Des Anglicans parlaient en langues!

DISSENTIMENT DANS LE CAMP

Cependant, les Pentecôtistes et d'autres groupes indépendants furent méfiants malgré leur enthousiasme au départ.  Le Mouvement du Renouveau conserva son allégeance à l'Église d'Angleterre et les Fisherfolk, pour leur part, étaient presque Anglo-Catholique dans leur doctrine.  La liturgie ne fut pas abandonnée mais "renouvelée"; la prêtrise ne fut pas renversée; elle devint simplement plus amicale.  A cause de son association avec les dénominations traditionnelles, ce mouvement de Renouveau fut rejeté sinon méprisé par les groupes charismatiques indépendants.  Éventuellement, maintes gens refusèrent d'oeuvrer avec Harper. 

Martyn Lloyd Jones devenait davantage alarmé par l'oecuménisme des dirigeants du Renouveau et déplora l'influence de Du Plessis.  Il percevait l'implication avec le Concile Mondial des Églises comme dangeureux et encore plus la sympathie croissante du Vatican envers le mouvement charismatique. 

Aussi tôt qu'en 1965, cette divergeance donna naissance à une séparation majeure.  La communauté The Westminster Fellowship était divisée sur le sujet; elle tira à sa fin en 1966.  Dans la même année, l'Alliance Évangélique - le corps national qui représentait les Chrétiens évangéliques et leurs dénominations - tinrent une Assemblée Nationale, la deuxième depuis leur fondation en 1896. 

C'est alors que le désaccord entre Lloyd Jones et John Stott escalada en un argument de taille, créant une division entre ceux qui percevaient le Renouveau comme la force unificatrice des églises, incluant Rome, de ceux qui avaient rejeté Rome et qui croyaient que le Renouveau devrait, si nécessaire, renverser les dénominations et leurs traditions.  Aucun compromis n'était possible et les deux camps se séparèrent. 

L'intérêt Catholique Romain fut publiquement reconnu en 1967.  A la conférence de Fountain Trust tenue à High Leigh en 1969, il y eut une participation significative de la part des Anglo-Catholiques.  Le "Pentecôtisme Catholique" fut le thème de la conférence suivante au cours de la même année. 

Le clergé traditionnel était alarmé par l'afflux des idées modernes véhiculées au sein du mouvement du Renouveau, telles que la participation des laïcs dans la communion, les messes folkloriques, les liturgies accompagnées par la guitare, les chants et les prières improvisées. 

De plus, il y avait de l'inquiétude face aux étranges théories promues par les Anglicans renouvelés.  Ces étranges théories étaient fréquemment appuyées par le Fountain Trust.  A cette même époque, la guérison intérieure des Sandford, la guérison au moyen de la délivrance de Frances McNutt, la théologie clinique de Frank Lake et la tendance à la vie communautaire des Pulkingham étaient populaires. 

Entretemps, le dissentiment était en branle dans la base même du Renouveau.  Les Chrétiens qui avaient présenté le Renouveau comme la réponse à toutes leurs prières commencèrent à en douter. 

Quelques églises Anglicanes, Baptistes et Méthodistes plongèrent de tout coeur dans le Renouveau et devinrent charismatiques jusqu'au bout des ongles.  C'était habituellement le cas lorsque le dirigeant était baptisé dans l'Esprit et avait le courage d'introduire le Renouveau dans son assemblée.  C'était cependant l'exception plutôt que la règle car une telle situation rencontrait l'opposition officielle des autorités.  (Par la suite, plusieurs de ces églises renouvelées formèrent une fondation pour l'acceptation de la Bénédiction de Toronto et pour d'autres erreurs.  Par exemple, St. Andrews, Chorley Wood – la base éventuelle de David Pytches – et l'église de David Watson à York s'éveillèrent au du temps Renouveau pour ensuite s'impliquer dans des choses plus étranges.) 

Cependant, l'expérience la plus commune des Chrétiens renouvelés au sein des églises traditionnelles en était une de frustration, de malentendu et parfois carrément d'opposition.  Bien qu'une approbation tacite des expériences spirituelles était présente dans plusieurs assembléees, il existait également un désir de mettre un frein lorsque la situation devenait hors contrôle.  Les évêques talonnaient le clergé qui allait trop loin sur le chemin charismatique et toute activité charismatique authentique dût avoir lieu en dehors des églises.  L'adoration réelle, la prière, la prophétie et la guérison se déroulaient au sein des réunions dans des maisons privées durant la semaine.  Le dimanche, les cultes étaient toujours aussi rigides et le clergé semblait anxieux de garder le statut quo.

Ceux du Renouveau perçurent bien vite que les structures et les traditions de l'Église allaient résister au réveil, comme d'habitude.  Des hommes, désireux de conserver leur puissance et leur position, ainsi que des membres d'assemblées, s'opposèrent au mouvement du Saint-Esprit et s'efforcèrent d'éteindre les feux du réveil.  Partout, des Chrétiens déçus délaissèrent leurs églises et se tournèrent vers les réunions maisons pour avoir de la communion fraternelle.  D'autres, qui avaient été baptisés de l'Esprit contre la volonté de leur pasteur, furent forcés de quitter. 

Pendant que cette sortie des églises historiques avait lieu, le mouvement du Renouveau faiblit, perdit son chemin et ne pput aider ses partisans. 

NON PAS EN RUGISSANT MAIS EN GÉMISSANT

Le mouvement du Renouveau Anglican qui un jour sembla prometteur, fit naufrage à cause de son propre leadership, sur les rochers de l'oecuménisme, de la "théologie" et de l'Église traditionnelle.  Harper et al avaient mal évalué le besoin d'une "nouvelle outre" et alla trop loin lorsqu'il fit la cour à Rome. 

Bien que la première conférence charismatique internationale tenue à Guildford en 1971 fut décrite par certains comme "L'Age Futur du Renouveau", l'assistance se composait de 40 Luthériens, de 30 Catholiques Romains et l'un des principaux orateurs était Kevin Ranaghan. "M. Pentecôte", David Du Plessis, était également présent.

En 1972, le cardinal Suenens devint étroitement impliqué dans le Renouveau et l'introduit dans le mouvement charismatique Catholique. 

Dans le courant de la même année, Tom Smail (un Presbytérien ayant une doctrine réformée classique) se joignit à l'équipe de Fountain Trust et commença à introduire "une structure théologique" pour le Renouveau.  Vers 1975, le dynamisme n'était plus présent dans le Renouveau; l'innovation se faisait éteindre, les réunions devinrent fades et l'intérêt déclina. 

Michael Harper quitta la direction de Fountain Trust en 1975, et Tom Snail prit sa place.  En 1980, le Fountain Trust ferma les portes pour de bon. 

Ceci ne mit pas un terme au Mouvement du Renouveau comme tel, mais c'était là un signe qu'il tirait à sa fin.  Un autre corps s'aviva en 1980 dans l'espoir de garder l'élan mais les Ministères du Renouveau Anglican d'aujourd'hui est une ombre de la gloire déjà connue.  Leur magazine, "Les Anglicans pour le Renouveau", est le bonbon typique du charismatique Anglican, qui supporte largement Toronto en plus de contenir des articles Anglo-Catholiques sur les Celtes et leur pèlerinage.  Il semble que les Anglicans aillent toujours de ci de là, avec espoir, n'atteignant jamais ce qui est significatif. 

Pour illustrer à quel point Michael Harper adopta l'oecuménisme comme croyance personnelle, voyez les réunions tenues à Brighton en 1991.  Là, Michael Harper et son confrère Larry Christenson, avec Vinson Synan, Fr. Tom Forrest et d'autres, devaient diriger le comité des réunions oecuméniques "Brighton ‘91" pour l'évangélisme mondial.  L'assistance était majoritairement composée de Catholiques et les méthodes d'évangélisme suggérées incluaient les rituels, les sacrements, la messe et la Vierge Marie. 

NOTES NÉCROLOGIQUES

Désespéré de garder en place les structures qu'ils avaient connues et aimées, le leadership Anglican refusa d'adopter une vision plus grande.  Avançant lentement, agonisant à chaque pas, tenant d'interminables débats théologiques et faisant peu pour nourrir les affamés spirituels, le leadership perdit la confiance des Chrétiens ordinaires qui furent forcés de trouver d'autres exutoires pour leur enthousiasme.  Ultimement, ils se tournèrent vers les fraternités de la "restauration". 

Ainsi fut perdue une opportunité précieuse pour le réveil.  Conséquemment, le mouvement de la Restaurant pût moissonner des milliers de jeunes âmes insatisfaites de leurs églises et assoiffées de nouveau.  Un vide fut créé par l'échec des dénominations traditionnelles à embrasser pleinement le Renouveau et la Restauration s'empressa de le remplir. 

L'avant-propos du livre de Joyce Thurman "Nouvelles Outres - Une étude sur le Mouvement des Églises Maisons - écrit en 1982, décrit la montée des fraternités de la Restauration, "leurs rangs sont engorgés de membres désillusionnés de leurs églises, qui sont devenus impatients d'attendre après le réveil des structures dénominationnelles." 

Ces réunions de maison indépendantes et non-dénominationnelles à travers le pays furent, en vérité, passionnées et idéologiquement opposées aux structures traditionnelles.  Elles eurent un attrait magnétique aux yeux des Chrétiens; ceux qui, hors des assemblées, désiraient vivre une nouvelle expérience d'adoration et de foi.  Mais ces Chrétiens rafraîchis et sans méfiance n'ont pas immédiatement réalisé que la doctrine de la Restauration en appelait à un genre différent d'unité au sein de l'Église - celle de l'homme nouveau de la Pluie de l'Arrière Saison! 

Dans la 3e partie, nous verrons la montée des fraternités de la Restauration et comment leur doctrine, leurs buts et leurs premiers contacts étaient davantage en lien avec la Pluie de l'Arrière Saison que l'authentique réveil. 

 

 

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