L'AMOUR DE LA VÉRITÉ
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Auteur: Mike Oppenheimer
Version originale anglaise: www.letusreason.org
Traduction faite par Parole de Vie
Sur le Mont Sinaï, Dieu donna à Moïse deux tables de pierre, sur lesquelles étaient inscrits les Dix Commandements de la loi "écrite." Dieu donna aussi à Moïse ce qui est appelé la "loi orale," consistant en 603 commandements, que Moïse mit aussi par écrit lorsqu'il descendit de la montagne. Les Dix Commandements ont été écrits par le doigt de Dieu sur la pierre, mais ils ont été complétés par de nombreux autres commandements. La loi tout entière comprend donc 613 commandements, constituant ce que l'on appelle "la loi de Moïse." Elle forme un tout, mais a été divisée en trois parties pour faciliter son étude : les lois cérémonielles, les lois judiciaires, et les lois morales.
La loi a été promulguée par des anges.
603 des 613 commandements ont été promulgués par des anges, c'est-à-dire par des messagers de Dieu.
"Vous qui avez reçu la loi d'après des commandements d'anges, et qui ne l'avez point gardée !" (Actes 7:53).
"Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur (Moïse)" (Galates 3:19).
"Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution…" (Hébreux 2:2).
Entre les années 30 avant J.C. et 220 après J.C., les Tanaïm (docteurs) ajoutèrent de nouvelles lois, pour former ce que l'on appelle le "Tana." Ils construisirent une barrière autour de la loi, parce qu'ils pensaient qu'il y avait trop de possibilités de violer la loi de Moïse. Ils voulaient protéger le peuple, pour qu'il ne devienne pas coupable de violer la loi de Dieu.
La Gemmorah est la tradition écrite. La Mishna regroupe les commentaires rabbiniques sur les Ecritures. Ces deux ouvrages constituent ce que l'on appelle le Talmud. Le Talmud a été l'occasion de controverses entre les Pharisiens et Jésus, car le Seigneur refusait de Se soumettre aux traditions des anciens. Il savait que ces traditions venaient des hommes. Ce n'était pas Dieu qui les avait données.
Les Scribes (Sopheïm) ont commencé leur travail à l'époque d'Esdras, vers 400 avant J.C., et l'ont achevé en 30 avant J.C. Ils ont ajouté 1500 règles pour codifier le seul sabbat, et de 100 à 1000 règles pour codifier chacun des 613 commandements de la loi de Dieu ! On a appelé la logique qui les animait la "logique Pilpul." Il s'agissait de trouver tous les "décrets d'application" possibles concernant chaque commandement de Dieu. Ces Scribes ont voulu bâtir un mur de protection autour de la loi de Dieu, afin que personne ne puisse la violer. Mais ils se permettaient de violer la loi sans en subir le jugement.
Toutes ces règles devinrent plus importantes que ce qui était prévu au départ. Il était plus grave de violer la tradition des anciens que de violer la loi de Dieu. On enseignait que celui qui critiquait un rabbin faisait partir la shekina (la nuée de la gloire de Dieu). Contredire un rabbin revenait à contredire Dieu.
A l'époque de Jésus, on pratiquait ces règlements et commandements comme s'ils faisaient tous partie de la loi de Dieu. Les Pharisiens voulaient que Jésus respecte les traditions des anciens (Marc 7), alors que celles-ci ne venaient pas de Dieu. C'est pourquoi Jésus faisait constamment référence à Moïse, car il avait reçu la loi de Dieu sur le mont Sinaï. Seule la loi transmise par Moïse constitue la loi de Dieu proprement dite.
Dans le "sermon sur la montagne," Jésus définit en quoi consiste véritablement le fait d'observer la loi. Ce sermon sur la montagne ne doit pas être considéré comme la "règle d'or" de l'éthique chrétienne. Jésus voulait répondre au Judaïsme pharisaïque. Les Pharisiens observaient extérieurement la lettre de la loi. Ils pensaient que s'ils ne volaient pas ou ne commettaient pas de meurtre, ils n'étaient pas coupables.
Mais Jésus voulait aller plus loin, et leur montrer que la véritable justice de la loi était quelque chose d'intérieur. Ce que le Seigneur exige n'est pas une simple obéissance extérieure, mais aussi une juste intention dans le cœur.
Certains violent la justice de la loi bien avant d'avoir commis le moindre acte physique. Jésus dit que si quelqu'un hait son frère, il est coupable d'un meurtre dans son cœur, bien longtemps avant de commettre l'acte. Alors que les Pharisiens ne se considéraient pas comme coupables tant qu'ils n'avaient pas commis l'acte physique du meurtre. Ils rendaient la loi inefficace, car elle ne changeait pas l'homme intérieur. Ils ne s'intéressaient qu'aux actes extérieurs.
Une véritable obéissance à la loi de Moïse devait être intérieure, et pas seulement extérieure. On apprenait par cœur Deutéronome 6:4 : "Ecoute, Israël ! l'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel." C'était l'article central de la foi juive. Cependant, le verset suivant dit : "Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force." Les Pharisiens avaient exclu l'âme et le cœur. La loi ne pouvait donc avoir aucun effet sur l'homme intérieur. Elle se réduisait à des commandements qu'il fallait observer extérieurement. L'homme intérieur n'était donc jamais convaincu de péché.
Paul dit que la loi a eu un commencement. Il écrit dans Galates 3:19 : "Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite." Le fait qu'elle ait été "donnée ensuite" signifie qu'autre chose existait avant que la loi soit donnée. Lorsque la postérité vint, c'est-à-dire Christ, la loi fut remplacée par autre chose. Elle a eu un commencement et une fin. Elle a été donnée "à cause des transgressions." L'apôtre Jean dit que la loi a été donnée à Moïse, agissant comme médiateur. C'est ce que confirme la fin du verset 19 de Galates 3 : "elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur."
Israël ignorait tout des lois qui devaient être observées (613 en tout), jusqu'à ce que Dieu parle à Moïse, et, plus tard, écrive les commandements sur des tables de pierre. La seule chose qu'observait Israël, depuis l'époque d'Abraham, était la circoncision, signe de l'alliance avec Dieu. Mais Israël ne connaissait ni les dix commandements ni le sabbat.
"C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi" (Romains 5:12-13).
Remarquez que Paul précise bien qu'il n'y avait encore aucun commandement écrit, quand le péché était dans le monde. Puis la loi a été ajoutée. Depuis Adam jusqu'à Moïse, c'était la grâce qui agissait. À partir de Jésus-Christ, c'est encore la grâce qui agit. La grâce agissait avant la loi, et agit maintenant après la loi.
"Parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression" (Romains 4:15).
Avant la loi, il n'y avait pas de transgressions. C'est la norme de la loi qui a fait en sorte que le péché devienne une transgression. Le péché était-il dans le monde, avant la loi ? Bien sûr, mais il n'y avait aucune norme de justice pour révéler les transgressions. La loi a rendu l'homme conscient que ce qu'il faisait était moralement mauvais, parce qu'il savait à présent qu'il violait une loi.
Pour vous donner un exemple pratique, si quelqu'un roule à 120 à l'heure sur une route nationale, où la vitesse est limitée à 90 km/h, il viole consciemment la loi. Mais s'il roule à 80 km/h sur une autre route, il peut croire qu'il est en train d'obéir à la loi, jusqu'à ce qu'il rencontre un panneau indiquant que la vitesse est limitée à 70 km/h. Sans le savoir, il violait encore la loi. C'est le panneau qui le rend conscient de ce qu'il est en train de faire, et qui lui indique la norme à laquelle il doit obéir.
"Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât" (Romains 5:20). Paul nous dit que la loi a activé ce qui se trouvait déjà dans le cœur corrompu de l'homme. Elle n'a pas rendu l'homme corrompu, mais a simplement manifesté ce qui se trouvait déjà en lui.
"Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort" (Romains 7:5). "C'est par la loi que vient la connaissance du péché" (Romains 3:20). C'est cette même loi dont parle Paul, qui condamne l'homme et le dénonce comme coupable. Le but des commandements de la loi était de produire le péché et de l'activer.
Ceux qui veulent observer les commandements de la loi veulent en fait nous mettre sous l'influence de quelque chose qui stimule la nature de péché. Tandis que le Saint-Esprit nous a été donné pour dominer et changer cette nature. Paul a écrit : "Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli" (Romains 7:6).
Quelqu'un a parfaitement illustré cette vérité de la manière suivante : "Laissez un verre rempli d'eau sur une étagère, sans y toucher pendant un certain temps. La poussière, les microbes, et la saleté s'accumulent dans le fond du verre, en une très fine couche. L'eau semble claire et limpide, elle semble ne présenter aucun danger, mais elle est pourtant sale et empoisonnée. Prenez à présent une cuillère et remuez l'eau. Vous verrez aussitôt apparaître ce qui n'était pas visible. L'eau se trouble, devient sale, et une mauvaise odeur se dégage du verre. Est-ce la cuillère qui a pollué l'eau ? Est-ce la faute de la cuillère ? Vous connaissez la réponse ! La cuillère était propre et stérile, mais elle a fait remonter la saleté qui se trouvait dans le fond du verre. La cuillère n'y est pour rien !"
Paul ajoute : "Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi le péché est mort" (Romains 7:7-8).
Tout le but de la loi donnée à Moïse était de convaincre l'homme qu'il est un pécheur, et de le préparer à accepter le Messie, qui devait venir plus tard par Israël.
"Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi" (1 Jean 3:4). La Bible rejette l'idée que les hommes connaissaient les commandements de Dieu depuis le commencement.
"Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour" (Romains 2:14-15).
Dans ce passage, Paul nous déclare très clairement que les Gentils n'ont pas la loi. Ils n'ont pas la Parole écrite, mais ils ont une conscience. Cette conscience est l'image de Dieu dans l'homme. Tout homme possède une conscience en lui. Il sait d'une manière générale ce qui est bien et ce qui est mal. Lorsque Adam a péché, il a acquis la connaissance du bien et du mal, alors qu'auparavant il n'avait que la connaissance du bien.
QUELQUES VERSETS POUR COMPRENDRE LA DIFFÉRENCE ENTRE LA LOI ET LA GRÂCE
"Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice" (Romains 6:6-13).
Dieu se débarrasse du péché dans la vie d'un Chrétien en se débarrassant du pécheur, en le mettant à mort. Si quelqu'un tente de se débarrasser du péché en essayant de l'éliminer de sa vie, il n'y parviendra jamais. Le seul moyen d'avoir la victoire ne consiste pas à se concentrer sur le péché, mais à le faire mourir. Si vous vous concentrez sur le péché en essayant de l'éliminer, cela signifie que vous êtes retourné à la loi et à ses interdictions.
Paul nous dit que notre nature déchue désire faire le plus ce qui est interdit. Le pécheur et son péché doivent donc passer par la mort et vivre une vie de résurrection en Christ. Si vous marchez par l'esprit, le problème du péché se règlera tout seul. Nous devons fixer nos yeux sur Christ et non sur la loi.
Dieu a dit : "Soyez saints comme je suis saint." Pour y parvenir, Dieu a choisi un seul moyen : mettre à mort notre péché et nous donner Sa justice, qui se manifeste en nous lorsque nous nous chargeons chaque jour de notre croix pour mourir avec Christ.
Quand un Chrétien pèche, il choisit de le faire. Celui qui n'est pas sauvé n'a pas le choix. Tout ce qu'il peut faire, c'est choisir le péché qu'il va commettre !
"Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là !" (Romains 6:14-15).
Si vous voulez observer la loi, vous devez en respecter les exigences. La loi exige une parfaite obéissance. Jacques a dit : "Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous" (Jacques 2:10). La loi forme un tout. Si vous n'observez pas toute la loi, vous ne l'observez pas du tout. Vous êtes aussi coupable que ceux que vous voulez mettre sous la loi. Paul dit clairement que nous devons choisir. La loi nous a été donnée pour nous montrer que la chair ne peut pas satisfaire les exigences de Dieu. Si vous voulez vous mettre sous la loi, vous pècherez. La loi est impuissante. Elle est pour ceux qui marchent selon la chair.
C'est pour cela que Paul a dit : "Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce" (Romains 6:14). Si vous êtes sous la loi, le péché règnera sur vous. Si vous êtes sous la grâce, le péché n'aura plus de pouvoir sur vous. Car c'est la grâce de Dieu qui nous donne la puissance de vivre Sa vie.
"Tenter d'associer un système légaliste à l'enseignement de la grâce est une pratique pernicieuse. Cela ne produit qu'une loi sans puissance et une grâce sans victoire. Le problème du Chrétien n'est pas de tracer une voie médiane entre la loi et la grâce, mais plutôt de bien séparer ces deux systèmes, pour que chacun conserve son efficacité" (Lewis S. Chafer, Systematic Theology, Vol. 4, page 185).
"En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit" (Romains 8:2-4).
Notez ce qui était impossible à la loi ! La loi a été donnée dans un but, mais il y a certaines choses qu'elle ne peut pas faire. Elle ne peut pas justifier, elle ne peut pas changer le cœur d'un pécheur (elle ne peut que le rendre coupable), elle ne peut pas pardonner, racheter ni sauver. C'est la faiblesse de la chair qui empêche la loi de faire tout cela.
La loi ne peut donc que donner une conviction de péché, de culpabilité et de malédiction. Ce que la loi ne pouvait accomplir, le Fils de Dieu l'a accompli, en condamnant le péché dans la chair et en accomplissant pleinement la loi. Car Il a été le seul à pouvoir observer parfaitement la loi.
Il nous a ensuite donné le pouvoir de vivre selon l'esprit. Notre nouvelle nature nous pousse à accomplir la loi. Elle est animée par Dieu Lui-même, par le même Esprit que Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts.
"Ignorez-vous, frères, car je parle à des gens qui connaissent la loi, que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli" (Romains 7:1-6). "Mais je n'ai connu le péché que par la loi" (verset 7).
Dans la comparaison qu'il emploie, Paul nous montre que nous avons été libérés de la loi par la mort de Christ, et que nous avons été ressuscités en nouveauté de vie, en demeurant en Lui.
Paul utilise l'analogie du mariage. En Christ, nous sommes morts à la loi. Quand vous êtes sous une loi, vous êtes lié à elle. Vous devez lui obéir comme une femme à son mari. Mais si le mari meurt, sa femme est libérée de la loi. Elle est morte à cette loi. Ceux qui sont morts et ressuscités sont libérés de toutes leurs obligations antérieures. La loi est comme un mari. Si son mari meurt, la femme est libre de se remarier. Elle ne viole pas la loi en se remariant. Quand nous sommes morts à la loi, nous sommes libres de nous marier à quelqu'un d'autre, à Christ. Ce nouveau mari aime son épouse. Il l'aide à observer ses obligations et à être fidèle. L'ancien mari était un bon mari, mais il exigeait une perfection que sa femme ne pouvait atteindre. Il serait insensé pour cette femme de retourner à un mari qui la condamnait parce qu'elle n'était pas parfaite, au lieu de continuer à jouir d'une liberté bien meilleure.
"Nous n'ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu'on en fasse un usage légitime, sachant bien que la loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, les impudiques, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine, conformément à l'Evangile de la gloire du Dieu bienheureux, Evangile qui m'a été confié" (1 Tim. 1:8-11).
Faire un usage légitime de la loi signifie qu'elle doit être utilisée de la bonne manière. Elle peut être utilisée dans l'évangélisation, pour montrer aux hommes si leur conduite est compatible avec la loi. On l'emploie comme un miroir, afin que les hommes réalisent leur échec et s'appuient sur le Sauveur pour être libérés de leurs péchés.
"Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur. Or, le médiateur n'est pas médiateur d'un seul, tandis que Dieu est un seul. La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S'il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient. Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue" (Galates 3:19-25).
Nous sommes justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous la loi. La foi a remplacé la loi. Nous obéissons aux commandements par la puissance de l'Esprit. C'est la foi qui confirme la loi. Au-delà de la croix, les commandements ne sont plus imposés. La loi est un outil pédagogique pour nous apprendre quelles sont les exigences de Dieu et nous montrer notre iniquité. Elle nous permet de tourner nos regards vers le sacrifice substitutif de Christ, seul capable d'éliminer le péché. Quel était donc le but de la loi ? Elle était temporaire. Elle a été donnée à cause des transgressions. Elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur, jusqu'à ce que vienne la postérité à qui la promesse avait été faite. La postérité étant venue, il n'était plus nécessaire de garder les croyants sous l'autorité de ce pédagogue.
Le Nouveau Testament établit une claire distinction entre les commandements de la loi et ceux de Christ. Ceux qui veulent continuer à observer la loi citent des passages comme ceux-ci : "Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui" (1 Jean 2:3-4). "Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour" (Jean 15:10). Jésus ne faisait pas référence à la loi de Moïse, mais à la loi qu'Il nous a donnée dans la nouvelle alliance.
Jésus a dit dans Matthieu : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes" (Matthieu 22:37-40). Ainsi, Jésus résume tout l'esprit et le but de la loi dans ces simples paroles. "C'est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" (Jean 15:12). Tous les commandements de la loi sont accomplis d'abord par l'amour. La seule manière de pouvoir le faire est d'avoir en nous l'amour de Christ, par le Saint-Esprit, afin que nous puissions obéir avec un cœur sincère.
"En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître" (Hébreux 8:13). L'auteur de l'épître aux Hébreux cite ici Jérémie 31:31, qui parle d'une nouvelle alliance. Il montre que dès que la nouvelle alliance est entrée en vigueur, l'ancienne est devenue obsolète. Elle a été mise de côté. La loi de Moïse commençait à vieillir à l'époque de Jérémie. Quand Christ est venu et quand Il est mort, cette loi a disparu. Elle n'a plus aucune autorité sur les Chrétiens qui sont sous la nouvelle alliance. Ils ont été délivrés de la loi de l'Ancien Testament et de l'ancienne alliance. Ils sont à présents soumis à la loi de Christ.
"Il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix" (Colossiens 2:14). Ces ordonnances qui nous condamnaient constituent la loi. Elles étaient décrites dans le Livre du Deutéronome, et incluaient les Dix Commandements.
Il y a beaucoup de confusion quand on explique ce que veut dire le Nouveau Testament lorsqu'il mentionne la loi. Le fait d'être sous la grâce ne fait pas de nous des antinomiens (ceux qui sont contre la loi, ou sans loi). Car nous sommes sous la loi de Christ. Paul dit : "Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair" (Galates 5:13). Paul nous met en garde contre un danger. Avant de nous convertir, nous dépendions de nos œuvres pour être en règle avec Dieu. Quand nous comprenons que nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres, cela ne doit pas nous pousser à mépriser les œuvres et à vivre comme si nous n'avions pas besoin de sanctification.
Dans l'Ancien Testament, l'idée d'une Nouvelle Alliance n'était pas inconnue. Dès l'époque de Jérémie, Dieu avait promis cette nouvelle alliance, qui serait plus grande et plus forte que l'ancienne (Jérémie 31:31). Nous sommes à présent sous cette nouvelle alliance, celle de la loi de l'Esprit, de la loi de Christ.
L'ancienne alliance comportait de nombreux commandements. La nouvelle alliance renouvelle tous les Dix Commandements, à l'exception d'un seul : celui du sabbat. Il y a aussi de nombreux changements. Par exemple, sous la loi de Moïse, certains aliments étaient impurs (Lévitique 11). Sous la nouvelle alliance, tous les aliments sont purs. "Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces" (1 Tim. 4:4). La loi de Moïse demande de ne pas manger de porc ni de fruits de mer. La loi de Christ nous donne la liberté d'en manger, pourvu que l'on rende grâces. C'est la vision de Pierre qui lui a donné la révélation que tout était pur : les aliments, et les Gentils (Actes 10:9-16). Dans Romains 14:1-3, Paul nous dit simplement : "Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel croit pouvoir manger de tout : tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli." Au verset 17, il ajoute que le Royaume de Dieu ne consiste pas dans le manger et le boire.
Beaucoup des commandements du Nouveau Testament vont même bien plus loin que ceux de l'Ancien Testament. Par exemple, la loi de Moïse disait : "Aime ton prochain comme toi-même." Le Nouveau Testament dit : "C'est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" (Jean 15:12).
Aujourd'hui, si un Chrétien ne vole pas, ce n'est pas pour respecter la loi de Moïse, mais parce que Christ nous l'a demandé. Nous obéissons à une nouvelle loi, par le Saint-Esprit, selon les instructions de Christ. Le fait que beaucoup de commandements du Nouveau Testament soient semblables à ceux de la loi de Moïse ne signifie pas que celle-ci ait été conservée, car il y a aussi de nombreuses additions.
En tant que Chrétiens de la Nouvelle Alliance, nous sommes libres de garder une partie de la loi de l'Ancien Testament, mais ce n'est pas Dieu qui nous le commande. Paul a choisi d'observer la loi dans certaines circonstances. Dans Actes 20:16, il désirait se trouver à Jérusalem pour la Fête de la Pentecôte, et dans Actes 21:17-26, nous lisons qu'il a observé certaines dispositions de la loi. Mais c'était pour atteindre ses frères dans la chair.
Pourquoi Paul respectait-il donc parfois la loi ? Il nous donne lui-même une claire réponse : "Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi" (1 Cor. 15:20-21).
Paul utilisait tout ce qu'il pouvait pour évangéliser. C'est pour cette raison qu'il se rendait dans les synagogues le jour du sabbat. Cependant, Paul n'en a jamais fait un commandement pour personne. Il insiste bien sur la liberté que nous avons, par exemple dans Romains 14.
"Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu" (Rom. 14:5-6).
Si quelqu'un veut distinguer un jour particulier, il a la liberté et le droit de le faire. Mais il peut choisir n'importe quel jour de la semaine. S'il en fait un commandement pour les autres, c'est qu'il est devenu légaliste. Il n'agit plus sous la grâce. Il est devenu le juge de ses frères, sans que la Bible lui en donne le moindre droit.
"Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié" (Eph. 2:15-16). L'une des raisons pour lesquelles la loi avait été donnée était d'écarter les Gentils de la bénédiction divine, à moins qu'ils ne deviennent des prosélytes. La loi promettait la mort à ceux qui la violaient. Quelqu'un est mort, pour nous libérer de cette condamnation. Il a pu ainsi réunir les deux groupes (Juifs et Gentils) en une seule entité, l'Eglise. Nous devenons tous membres du Corps de Christ en nous convertissant à Jésus.
La loi a été donnée pour enseigner les pécheurs et les convaincre de péché. Mais, en tant que Chrétiens, nous sommes au bénéfice d'une meilleure alliance, fondée sur le sang de Jésus, et qui est agissante par la grâce.
"C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi ; car, après avoir dit : Voici l'alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités" (Hébreux 10:15-17). L'auteur cite Jérémie 31:33.
"Mais maintenant il a obtenu un ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle" (Héb. 8:6-8). L'auteur cite Jérémie 31:31.
"En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort" (Rom. 8:2).
"Car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain" (Galates 2:19-21).
Paul dit que lorsqu'il a reçu le salut, il a été mis à mort par la loi. La loi tue. Mais il est à présent ressuscité. Il a reçu une vie nouvelle, et il peut vivre pour Dieu. Il a reçu la vie grâce à la loi de l'esprit de vie, qui est supérieure à la loi, qui ne peut que donner la mort.
La loi entraînait une malédiction pour l'homme, par ce qu'il devait l'observer, sans jamais y parvenir. C'était un objectif impossible à atteindre. (Voir Galates 3 et 4).
"Il n'y a point de juste, pas même un seul" (Rom. 3:10).
"Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi" (Gal. 2:16).
"J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain" (Gal. 2:20-21).
"Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit : Le juste vivra par la foi. Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois" (Gal. 3:11-13).
"Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue" (Gal. 3:23-25).
"Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous" (Jacques 2:10).
Notre justification devant Dieu ne nous est pas accordée en obéissant à Ses commandements, parce que personne ne peut les observer parfaitement.
La foi étant venue, nous ne sommes plus sous la loi, car la foi a remplacé la loi. Nous observons les commandements de Christ par la puissance de l'Esprit, et c'est la foi qui confirme la loi.
"Afin de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi" (Rom. 3:26-28).
"Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les œuvres ; autrement la grâce n'est plus une grâce. Et si c'est par les œuvres, ce n'est plus une grâce ; autrement l'œuvre n'est plus une œuvre" (Rom. 11:6). C'est l'une ou l'autre. Cela ne peut pas être l'une et l'autre, car il s'agit de deux alliances différentes.
"Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi (par l'obéissance et les œuvres) ; vous êtes déchus de la grâce" (Gal. 5:4). (Voir aussi Gal. 2:16, 31 et 3:10-12). Ceux qui vivent la vie chrétienne de manière légaliste ont quitté le domaine de la grâce. La loi ne nous donne aucune puissance pour vivre la vie de Christ. Les légalistes se coupent donc eux-mêmes de la source de la puissance de Dieu, car ils dépendent de leur propre puissance.
"Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu" (Eph. 2:8). La loi était agissante par les œuvres, même si la foi était présente. Tandis que la nouvelle alliance est agissante par la foi en l'œuvre accomplie par Christ sur la croix.
"Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit" (Tite 3:5).
"Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi" (Philippiens 3:8-9). Paul met cela en contraste avec l'observation de la loi, qui développe notre propre justice, car nous nous confions en nos œuvres. Tandis que la foi en Christ signifie que nous nous confions en Son œuvre parfaitement accomplie.
"Sachez donc, hommes frères, que c'est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse" (Actes 13:38-39).
" Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l'Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ; et à celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice" (Rom. 4:2-5).
"Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit : Le juste vivra par la foi. Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles" (Gal. 3:11-12).
La foi, c'est l'obéissance. Elle est agissante par l'amour. La Bible dit que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce. La loi était un pédagogue pour nous conduire à Christ. Le légalisme signifie que nous voulons continuer à observer la loi de l'ancienne alliance. Cela tue la grâce. La grâce vient de Dieu. Aujourd'hui, la loi vient de l'homme, parce que Dieu l'a mise de côté. Elle ne s'applique plus aux Chrétiens. Paul dit aux Galates qui voulaient retourner à la loi : "Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ? Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?" (Gal. 3:2-3).
"Il a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification" (Rom 4:25). Nous ne sommes pas déclarés justes par les œuvres de la loi, mais par la foi en l'œuvre de Christ.
"Car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient" (Rom. 10:4). En nous confiant en l'œuvre de Christ, nous accomplissons parfaitement la loi.
Jésus est devenu Celui qui nous instruit dans la loi de la nouvelle alliance, par le Saint-Esprit, car cette nouvelle alliance nous met en relation avec Lui.
"Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle" (Jér. 31:31).
"En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit" (Rom. 8:2-4). Nous sommes sous l'influence d'une loi nouvelle.
"Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes. Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur" (Rom 5:19-21).
"Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là !" (Rom 6:14-15).
"Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli" (Rom. 7:6).
Dans les Actes des Apôtres, nous voyons que les apôtres ont eu une controverse avec ceux qui prétendaient être Chrétiens, et qui voulaient faire respecter une partie de la loi à ceux qui voulaient marcher avec Christ. "Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n'avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes…" (Actes 15:24). Ces hommes leur disaient : "Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés." Les apôtres ont bien pris soin de dire que ces hommes n'avaient pas été envoyés par eux, mais par des judaïsants, que Paul appelle "des faux frères."
Si la loi était toujours en vigueur, il devrait en être de même du sacerdoce lévitique, et Christ ne pourrait pas être notre Souverain Sacrificateur. En effet, le sacerdoce lévitique ne peut fonctionner que dans le cadre de la loi et de son système de sacrifices.
Sous l'ancien sacerdoce, les sacrifices ne pouvaient que couvrir le péché. Ils devaient être sans cesse offerts. Sous le sacerdoce de Melchisédek, l'ancien ordre d'Aaron se trouve aboli, en même temps que toute la loi. Le sacerdoce d'Aaron ne pouvait fonctionner que dans le cadre de la loi. Nous avions donc besoin d'un nouveau Sacrificateur, dont le ministère devait être perpétuel. Ceci ne pouvait être accompli que par la mort du Messie. (Voir Hébreux 9:11 et 10:18). Le sacerdoce lévitique a donc été remplacé, et la loi a été changée. Si la loi de Moïse était toujours en vigueur, Jésus ne pourrait pas être notre Souverain Sacrificateur.
"Or c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur. Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c'est celui dont il est attesté qu'il est vivant. De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham ; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron ? Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi. En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a fait le service de l'autel ; car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce. Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek, institué, non d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable ; car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek. Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité, car la loi n'a rien amené à la perfection, et introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu. Et, comme cela n'a pas eu lieu sans serment, car, tandis que les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. Jésus est par cela même le garant d'une alliance plus excellente. De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d'être permanents. Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible. C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité" (Héb. 7:7-28).
"Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l'esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l'a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux" (2 Cor. 3:7-11).
La gloire de la loi était temporaire, car elle devait être remplacée par autre chose. La loi dépendait du sacerdoce lévitique et du Temple. Or le Temple a été détruit. Sans lieu pour offrir les sacrifices, il ne pouvait plus y avoir d'expiation. Christ est venu pour accomplir ce que préfiguraient les sacrifices de l'Ancien Testament. C'est la raison même pour laquelle Dieu a permis que le Temple soit détruit. Il fallait que le sacerdoce soit remplacé, et que les sacrifices soient remplacés par un seul sacrifice, dont l'efficacité serait permanente.
"En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi. Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie, parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression. C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous" (Rom. 4:13-16).
La foi implique une relation de confiance vivante entre Dieu et nous. Elle signifie que nous nous appuyons entièrement sur Dieu et sur Son œuvre, et pas sur nos propres œuvres. Paul dit que rien de bon n'habite en nous. Notre foi n'a pas d'autre valeur que celle de la personne en qui nous nous confions. Si nous ne plaçons pas notre foi en Dieu, elle ne peut pas nous sauver. Si nous la plaçons dans des objets inanimés, des commandements ou des rites, nous échouerons. Si nous plaçons notre foi dans la loi, cela signifie que nous nous confions en nous-mêmes pour l'observer. Nous nous concentrons sur nos œuvres pour obtenir le salut.
Mais le salut ne s'obtient que par la foi en Christ, le Dieu vivant, et en Son œuvre parfaite. Ne plaçons pas notre foi dans nos œuvres, dans l'observance des jours ou des fêtes, dans des régimes alimentaires, des cérémonies, ni même dans le baptême, les prières, ou la dîme. Plaçons notre foi dans l'œuvre de Christ, accomplie une fois pour toutes.
Christ a dit : "Tetelestai ! Tout est accompli !" Il a tout payé, nous n'avons plus rien à payer ! (Gal 5:4 et 2:21 ; Rom. 3:24 et 8:30 ; 1 Jean 5:1 et 5:4-5).
"Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient" (Rom. 10:4). Le mot grec traduit par "fin" est "telos," qui signifie aussi "achèvement," "cessation," ou "but." La cessation d'une chose signifie qu'elle a cessé d'exister. Elle a été remplacée par autre chose. Tous les types et les ombres de l'Ancien Testament ont été remplacés par la pleine lumière. Celui qui nous l'a donnée, Christ, n'est pas venu pour abolir la loi, mais pour l'accomplir et l'amener à sa conclusion naturelle. Elle n'avait été donnée que pour un temps, et a été remplacée par Dieu Lui-même.
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