L'AMOUR DE LA VÉRITÉ
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L'EGLISE HORS DU CAMP (2)
Auteur: Tricia Tillin
Version originale anglaise: www.banner.org
Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu'elle soit intégrale.
Traduction faite par: http://paroledevie.org/base/articles/html/A82.eglise_hors_du_camp.htm
LES ASPECTS PRATIQUES DE LA VIE D'ÉGLISE
LA VIE D'ÉGLISE
Certains pensent que la vie d'église n'est "qu'un ensemble d'activités relatives à notre foi en Dieu." Vous êtes pardonnable si vous pensez cela, car cette expression a bien souvent perdu son sens biblique. Les églises déclarent fièrement que si vous arrivez à 10 h 30 le dimanche matin, vous pouvez participer au "culte." Mais, en réalité, cela n'a que peu de choses à voir avec ce que la Bible appelle un "culte" rendu au Seigneur.
Selon la Parole de Dieu, un "culte" n'est pas une réunion organisée, mais une expression spontanée de notre amour pour Dieu et de l'adoration qui Lui revient, quelle que soit la forme de cette expression.
Dans Genèse 24 :24-27 et dans Exode 4 :29-32, le "culte" est une fervente prière d'action de grâces, parce que Dieu a exaucé une demande. Dans Matthieu, c'est une manifestation spontanée d'adoration devant Jésus. Dans Apocalypse 3 :9, nous voyons les apostats forcés d'admettre leur erreur et de venir se prosterner dans l'humilité, la repentance et la soumission : "Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé."
Le mot hébreu souvent traduit par "adorer" ou "rendre un culte," dans l'Ancien Testament (shachah), démontre qu'il s'agit d'une attitude d'humilité dans la présence de Dieu. Il ne s'agit pas nécessairement de ce que nous faisons ou de ce que nous Lui offrons pour Lui plaire. "Rendre un culte," dans l'Ancien Testament, impliquait le fait de se prosterner, de s'incliner profondément, ou même de tomber face contre terre dans la crainte, l'étonnement et l'admiration. On s'humiliait dans un profond respect pour la Personne de Dieu.
Vous pourriez penser que le culte rendu à Dieu dans le Nouveau Testament n'a plus le sens d'une obéissance aussi inconditionnelle à un Dieu Tout-Puissant. Mais le mot grec utilisé pour traduire l'adoration réservée à Jésus ou à Dieu est très semblable au mot hébreu. Il s'agit du mot "proskuneo," qui traduit l'idée d'un chien fidèle qui vient lécher la main de son maître. Il signifie "s'incliner, se prosterner et rendre hommage."
Quand nous "allons à l'église," est-ce que nous réalisons vraiment qui est Dieu ? Nous jetons-nous aux pieds d'un Dieu Tout-Puissant et Saint, devant lequel nous tremblons, comme dans Esaïe 66 :2 ? Ou alors tirons-nous fierté et orgueil de notre capacité à organiser un "culte" agréable, musicalement réussi, et terminé juste à temps pour nous permettre de rentrer chez nous avant que le rôti soit brûlé ?
Ceux qui sont fiers d'aller régulièrement "à l'église" s'engagent dans des activités inutiles, s'ils ne rendent pas un véritable culte à Dieu, au sens biblique de ce terme. Par ailleurs, ceux qui se réunissent un soir par mois avec un petit groupe de Chrétiens consacrés peuvent rendre un culte réellement agréable à Dieu, s'ils peuvent épancher leur cœur dans la prière et l'adoration. Ils peuvent même être conduits à se prosterner face contre terre, lorsque la grandeur de Dieu les saisit.
LA SAINTE CÈNE
On a trop insisté, du moins en Grande-Bretagne, sur l'importance de prendre la Sainte Cène dans une église. Cela reflète l'influence du Catholicisme Romain. Certains croient que s'ils ne prennent pas le pain et le vin une fois par semaine dans une église, ils ne sont plus en communion avec le Seigneur et avec l'Eglise.
Une femme qui se trouvait avec nous dans un groupe de maison décida un jour de se joindre à nous, parce que son église (une église Anglicane traditionaliste) était presque entièrement composée de gens qui n'étaient pas convertis, et n'offrait plus rien en matière d'enseignement biblique ni de culte véritable. Mais elle continuait à aller "communier" chaque dimanche dans son ancienne église, et nous accusait d'être en dehors de la volonté de Dieu, parce que nous "n'allions pas prendre la communion dans une église."
Le partage de la Sainte Cène semble donc un point délicat entre tous. Pourtant, si vous étudiez la Bible, vous ne voyez aucune attitude ritualiste semblable chez les premiers Chrétiens.
LA PÂQUE
Jésus a institué la Sainte Cène quand Il a invité Ses disciples à partager le pain et le vin avec Lui, le jour de la Pâque. Certains en ont tiré argument pour dire que nous ne devions prendre la Cène qu'une fois par an, pour commémorer la mort de Jésus.
Cependant, en réalité, les disciples "rompaient le pain" ensemble à d'autres moments. Ils avaient coutume de s'inviter mutuellement. C'était un acte courant d'hospitalité. Ils se réunissaient pour prendre un repas. Lorsqu'ils rompaient le pain, ils se rappelaient de quelle manière le corps de Jésus avait été rompu. Car Il leur avait dit : "Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif" (Jean 6 :35).
Ceci est bien illustré dans la première épître de Paul aux Corinthiens. Il est clair que le partage du pain et de la coupe se passait dans une ambiance informelle, au cours d'un repas où l'on mangeait et buvait ; dans le cas des Corinthiens, sans doute un peu trop !
Paul les avertit de ne pas laisser ce moment particulier de communion fraternelle dégénérer en banquet, où les Chrétiens ne penseraient qu'à manger et à boire, au lieu de comprendre la signification spirituelle du "pain entier" et du "pain rompu." Les Corinthiens appréciaient beaucoup les repas en commun, mais ils étaient en train de perdre de vue la signification du "pain rompu" en commun.
"Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du Seigneur ; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point. Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts" (1 Cor. 11 :20-30).
Saviez-vous que le mot traduit par "communion" dans le Nouveau Testament est le même qui est traduit ailleurs par "communion fraternelle" ? Il s'agit du mot "koinonia," qui dérive d'un mot signifiant "partenariat, participation."
Jésus est le Pain, et nous partageons ce pain pour montrer notre partenariat avec Lui, notre "participation" à Sa nature, notre "commune union" avec Lui et les uns avec les autres. Partager le pain et le vin est donc une démonstration pratique de notre unité.
Paul emploie aussi l'analogie avec du pain, qui symbolise le Corps des croyants, et qui démontre notre unité spirituelle dans ce Corps.
"La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain" (1 Cor. 10 :16-17).
Jésus a employé du pain pour représenter le sacrifice de Son propre corps sur la croix. Le pain et le vin n'ont aucune signification sacramentelle. Ils ne sont certainement pas des éléments magiques. Rompre le pain et boire le vin n'étaient donc absolument pas des rites religieux, pour les premiers Chrétiens. Ce n'étaient que des moyens pratiques permettant de démontrer la réalité de leur union avec Christ et les uns avec les autres.
Même sans ce moyen pratique, la réalité de notre union avec Jésus et les uns avec les autres n'en demeure pas moins intacte. Il ne devrait rien y avoir de particulièrement sacré dans le fait de s'approcher d'un autel pour manger une "hostie" et boire dans un calice ! Cela ne confère aucune bénédiction particulière, car il n'y a là rien de magique ! Nous pourrions, si nous le voulions, célébrer notre "commune union" sans rompre le pain !
Toutefois, la plupart des petits groupes de maison rompent le pain et boivent un peu de vin rouge (ou de jus de raisin). Cette pratique a tout autant de valeur et de signification (et même plus, pourrais-je dire) que le fait d'aller dans une église prendre la Cène avec des gens que l'on ne connaît même pas, et dont certains ne sont même pas sauvés.
Les meilleurs moments de Sainte Cène que j'ai connus, et les plus émouvants, ont été ceux où nous avons partagé le même pain et bu à la même coupe, en pensant silencieusement à la signification du sacrifice de Jésus. Quelle que soit la taille d'un groupe, il est possible de prendre la Cène.
L'ENSEIGNEMENT
C'est aussi une pierre d'achoppement pour ceux qui sortent du système des églises organisées. Certains pensent que nous ne pouvons être enseignés que par des enseignants qualifiés et reconnus. Ce sont des Chrétiens qui se sont échappés d'églises autoritaires et dominatrices, dont les dirigeants leur dictaient ce qu'ils devaient croire, sans accepter de discussion. Mais lorsqu'ils se retrouvent isolés, ils sentent qu'ils ont encore besoin d'un homme pour les enseigner !
D'autres craignent de s'égarer et de tomber dans l'erreur, s'ils se contentent d'étudier la Bible par eux-mêmes.
Cela ne devrait pas se produire, si l'on est déterminé à dépendre de Dieu pour notre instruction, car Il a promis de nous envoyer le Saint-Esprit pour nous conduire dans toute la vérité. Même dans l'Ancien Testament, les croyants ne s'égaraient pas, tant qu'ils s'appuyaient sur Dieu pour être guidés :
"Pendant longtemps, il n'y a eu pour Israël ni vrai Dieu, ni sacrificateur qui enseignât, ni loi. Mais, au sein de leur détresse, ils sont retournés à l'Eternel, le Dieu d'Israël, ils l'ont cherché, et ils l'ont trouvé" (2 Chro. 15 :3-4).
Le meilleur enseignant que nous puissions avoir, et le plus sûr, est Dieu Lui-même ! Paul a reçu toutes les vérités de l'Evangile directement de Dieu, sans l'aide d'aucun homme :
"Je vous déclare, frères, que l'Evangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme ; car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ" (Gal. 1 :11-12).
Le Seigneur, qui a instruit Paul, peut aussi vous instruire :
"Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés" (1 Jean 2 :27).
"Pour ce qui est de l'amour fraternel, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive ; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres" (1 Thes. 4 :9).
J'ai connu beaucoup de Chrétiens qui ont quitté leur église à cause de pasteurs dominateurs, et parce qu'ils étaient obligés d'accepter toutes les croyances de ces pasteurs. Mais dès qu'ils sont partis, ils se sont aussitôt choisi un "prédicateur favori" pour les enseigner. Les livres et cassettes de ce prédicateur sont devenus leur nourriture exclusive, et ils n'ont jamais accepté de nouvelle doctrine, sans savoir d'abord ce que ce prédicateur en pensait. Aucun prédicateur ne détient toute la vérité à lui seul, quelle que soit sa qualité. Une telle attitude ne peut résulter qu'en un déséquilibre doctrinal, et en un certain culte de la personnalité qui est très malsain.
D'autres groupes, hélas, n'ont pas duré longtemps, parce qu'ils n'ont jamais rompu avec l'habitude d'inviter systématiquement des orateurs itinérants, certains venus de très loin. Il leur fallait un "orateur" à chaque réunion, et leur seul sujet de conversation était de savoir qui viendrait la prochaine fois !
Comme si la seule expérience valable que certains connaissent est d'aller à une grande convention pour entendre un orateur parler ! Dans ces conventions, les cantiques et les prières ne sont que des hors-d'œuvre, dans l'attente du "plat principal" représenté par l'orateur ! Ces Chrétiens s'efforcent donc désespérément de recréer cette ambiance qu'ils ont connue dans ces conventions. Mais cela ne peut que dessécher et détruire ce qui peut rester de la vie spirituelle d'une communauté ! Cela ouvre aussi toute grande la porte de la séduction. J'ai vu une fois un faux prophète entraîner avec lui presque tous les membres d'un groupe. Ils sont à présent englués dans des faux enseignements, encore plus qu'auparavant ! Tout cela a été causé par leur désir de suivre les enseignements d'un homme, au lieu de chercher eux-mêmes le Seigneur.
Une claire compréhension de la doctrine biblique ne s'acquiert pas en écoutant des cassettes et en lisant des livres, bien que ces derniers soient parfois utiles. Mais il faut aller soi-même à la source, la Bible, en permettant au Saint-Esprit de nous conduire dans notre étude. Ce n'est pas la lettre morte de la Parole qui nous éclaire sur sa signification spirituelle, mais c'est le Saint-Esprit qui illumine la Parole, qui lui confère une réelle vie spirituelle, et qui en révèle la signification à notre cœur. Pour cela, nous devons nous appuyer sur Lui, notre Enseignant.
COMMENT ÉTUDIER LA BIBLE
Un petit groupe peut mettre lui-même au point sa propre manière d'étudier la Bible. Certains préfèrent étudier un thème dans toute la Bible. D'autres étudient certains mots-clefs, et voient comment ces mots sont employés dans certains versets et passages de la Bible. Il y a bien d'autres manières d'étudier la Bible. Mais une étude de la Bible ne doit jamais devenir fastidieuse et terne. Elle doit toujours nous inspirer, et être l'occasion de découvertes excitantes et joyeuses.
Mais il est essentiel de faire cette étude ensemble. Cela doit être un projet commun. Il ne faut pas laisser une seule personne nous donner toutes les réponses. Lisez donc ensemble les Ecritures, parlez-en entre vous, en partageant vos pensées et ce que cela vous suggère. Le Saint-Esprit vous conduira dans une compréhension plus profonde de la signification de la Parole, tout en vous montrant comment l'appliquer pratiquement dans votre vie. Certes, un Chrétien plus expérimenté peut préparer un sujet et prendre d'avance quelques notes, pour s'assurer que l'étude collective ne dévie pas. Mais personne ne doit imposer son point de vue aux autres.
LA PRÉDICATION
Dans la plupart des églises, on est habitué à un "sermon" de vingt minutes donné du haut d'une estrade à toute la congrégation réunie. En général, c'est la tâche du pasteur ou d'un ancien dûment accrédité. Tout le monde est censé rester assis et écouter attentivement, en prenant des notes, et en absorbant la sagesse des anciens. Mais s'ils enseignent une hérésie, ou tordent un passage de l'Ecriture, aucun simple membre de l'église ne peut avoir l'occasion d'intervenir pour signaler l'erreur et la corriger publiquement. Toute interruption du sermon serait considérée comme déplacée.
Dans la Bible, ce type de prédication n'était utilisé que pour enseigner un groupe important de croyants, ou pour lui donner des informations fraîches. Par exemple, au chapitre 5 du Deutéronome : "Moïse convoqua tout Israël, et leur dit : Ecoute, Israël, les lois et les ordonnances que je vous fais entendre aujourd'hui. Apprenez-les, et mettez-les soigneusement en pratique."
Dans Actes 20 :7-11, nous voyons aussi Paul parler à un groupe important de Chrétiens (il a même parlé si longtemps qu'un jeune homme s'est endormi !) L'exemple suprême est, bien entendu, ce que nous appelons le "Sermon sur la Montagne." Jésus S'est adressé à une grande foule, pour lui annoncer des choses nouvelles et étranges.
On voit dans la Bible ce type de prédication employé quand une grande foule est rassemblée, et quand il faut lui donner un grand nombre d'informations et d'instructions nouvelles. Cependant, une fois que ces nouvelles et ces instructions ont été données, les apôtres n'ont pas continué à employer cette méthode, mais ils ont favorisé la discussion et le partage.
UN ENSEIGNEMENT PLUS INFORMEL EN PETITS GROUPES
Il existe une forme d'enseignement qui s'adapte mieux aux petits groupes et aux familles. Il s'agit d'un enseignement plus informel, ouvert à la conversation et aux questions, dans lequel tous peuvent participer, au lieu de laisser un seul homme parler du haut d'une estrade.
C'est ce type d'enseignement qui est recommandé par Dieu, par exemple dans Deut. 6 :6-7 :
"Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras."
Le Seigneur aime entendre ceux qui parlent de Sa Parole et qui partagent souvent les choses de Dieu. Remarquez de quelle manière le Seigneur traite ceux qui aiment Sa Parole :
"Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre ; L'Eternel fut attentif, et il écouta ; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare ; j'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert" (Malachie 3 :16-17).
Nous apprenons souvent davantage en parlant entre nous, en partageant, en réfléchissant ensemble à un sujet, en le commentant et en échangeant ce que nous y découvrons, plutôt qu'en écoutant une prédication. Dans un petit groupe, il n'est pas bon qu'un membre du groupe parle tout le temps seul devant tout le groupe, comme s'il était en quelque sorte au-dessus des autres. La forme d'enseignement la mieux adaptée aux petits groupes est un enseignement fondé sur l'échange et la conversation, conçu comme un processus vivant. La croissance d'un enfant ne se fait pas d'un coup, mais elle se poursuit en permanence, imperceptiblement.
Il peut y avoir des moments où un membre du groupe donnera une étude plus approfondie sur un thème biblique. Mais imposer une telle prédication à chaque réunion serait une erreur.
Il y a quelques années, j'ai bien connu un petit groupe, qui avait quitté une église apostate pour se réunir dans une maison. Ils ont fait construire un magnifique lutrin en bois qu'ils ont placé dans leur salon, et ont acheté des livres de cantiques, qui étaient distribués à l'entrée de leur maison. Ils choisirent une brochette d'orateurs extérieurs pour venir les enseigner. Après un cantique et une prière en guise d'introduction, l'orateur se plaçait derrière le lutrin et parlait pendant environ une heure. Peu après, ils acquirent un harmonium pour accompagner les cantiques, et bannirent tous les cantiques "modernes." Ils avaient quitté un système ecclésiastique, mais le système ecclésiastique ne les avait pas quittés !
ET LES ENFANTS?
Beaucoup sont plus qualifiés que moi pour aborder la question des enfants dans des petits groupes fonctionnant "hors du camp." Nous n'avons pas d'enfants dans notre foyer. Mais je connais certains petits groupes où les enfants, petits et grands, sont intégrés avec bonheur dans cette "famille" spirituelle, et ne sont pas exclus des réunions principales, comme c'est si souvent le cas dans des grandes églises.
Il n'y a aucune raison pour ne pas faire participer les enfants aux réunions, et même pour ne pas les laisser poser des questions ou apporter leur contribution :
"Ecoutez, mes fils, l'instruction d'un père, et soyez attentifs, pour connaître la sagesse ; car je vous donne de bons conseils : ne rejetez pas mon enseignement. J'étais un fils pour mon père, un fils tendre et unique auprès de ma mère. Il m'instruisait alors, et il me disait : que ton cœur retienne mes paroles ; observe mes préceptes, et tu vivras" (Proverbes 4 :1-4).
Dieu ne nous demande pas d'éloigner nos enfants de notre maison le dimanche, pour qu'ils soient enseignés par des étrangers. Ils ont besoin de la tendresse et de l'affection que seuls des parents peuvent leur donner, ou les membres de notre famille spirituelle, si nous pouvons leur faire confiance. Ceci est important, surtout quand il faut parler de sujets difficiles, ou lorsque les enfants ont besoin d'être disciplinés.
"Ecoute, mon fils, l'instruction de ton père, et ne rejette pas l'enseignement de ta mère" (Prov. 1 :8).
"Paroles du roi Lemuel. Sentences par lesquelles sa mère l'instruisit" (Prov. 31 :1).
"Ecoute, mon fils, et reçois mes paroles ; et les années de ta vie se multiplieront. Je te montre la voie de la sagesse, je te conduis dans les sentiers de la droiture. Si tu marches, ton pas ne sera point gêné ; Et si tu cours, tu ne chancelleras point" (Prov. 4 :10-12).
Je laisserai ceux qui ont plus d'expérience que moi vous donner des conseils pratiques sur la manière d'intégrer les enfants dans un petit groupe, tout en les gardant heureux.
Je voudrais encore dire ceci : ceux qui ont quitté une église ont souvent du mal à savoir ce qu'il faut dire aux enfants et adolescents qui sont contraints de quitter leurs amis. Certains parents pensent qu'ils doivent continuer à offrir à ces enfants et adolescents le même type d'activités qu'ils avaient l'habitude d'avoir dans leur ancienne église. C'est aussi un problème pour lequel je n'ai pas beaucoup d'expérience directe. Mais il me semble que l'on devrait proposer à ces jeunes d'autres activités que celles qu'on leur proposait dans une église apostate.
Il me semble aussi qu'il n'est pas sage de laisser des jeunes, souvent impressionnables et spirituellement influençables, continuer à fréquenter une église que leurs propres parents ont jugé préférable de quitter ! Le fait qu'ils doivent quitter leurs amis n'est pas une raison suffisante pour leur laisser courir un danger spirituel réel, dont toute la famille pourrait sérieusement souffrir à long terme.
On devrait avertir les enfants des dangers de la séduction, et leur montrer de quelle manière la séduction peut endommager la vie spirituelle. Il faut leur dire qu'une marche fidèle avec le Seigneur impose des sacrifices. Si nos enfants ne sont pas encore sauvés, ils seront sans doute bien plus intéressés par des réunions informelles dans des petits groupes, que par des réunions dans des grandes églises. Dans l'atmosphère intime d'un petit groupe, ils pourront discuter plus librement de leurs doutes, et être conduits avec douceur au Seigneur.
LE PROBLÈME DE L'ÉVANGÉLISME
On critique aussi les petits groupes, en leur reprochant leur inefficacité. Ils ne peuvent pas organiser de grandes campagnes d'évangélisation, ni s'engager dans des actions humanitaires d'envergure.
Mais l'évangélisation, selon la Bible, consiste à annoncer l'Evangile aux gens qui sont autour de nous et à nos amis, lorsque l'occasion se présente. Les statistiques sont trompeuses. Il est certain que les témoignages individuels mènent beaucoup plus de gens au salut que les grandes campagnes d'évangélisation.
Les grands projets montés par les églises peuvent impressionner, mais sont-ils aussi efficaces qu'on le prétend ? Le témoignage individuel et discret des Chrétiens, surtout de ceux qui sont remplis de discernement et d'amour pour le Seigneur, n'est-il pas en fait bien plus efficace que les efforts d'un prédicateur en costume blanc ou d'un groupe de rock sur une estrade ?
Quoi qu'il en soit, nous devons être conduits par le Seigneur quand nous annonçons l'Evangile. Nous ne devons parler que lorsque le Saint-Esprit nous le montre, en employant des moyens appropriés. Lancer un message à la ronde peut être efficace à certains moments, mais cela revient à manier un tromblon. Je ne crois pas que cela soit ce que Dieu entende en général par "évangélisation." Chaque individu vient au Seigneur d'une manière différente. Chacun a des besoins spécifiques et doit être approché différemment. Chaque individu vit d'une manière différente. Certains ont besoin qu'on leur parle sévèrement de leur péché, alors que d'autres ont besoin d'une parole affectueuse et pleine d'amour. D'autres encore ont besoin de délivrance. Nous ne pouvons pas savoir tout cela si nous n'avons pas un contact personnel avec quelqu'un. Un tel contact est bien plus facile quand nous invitons ces personnes chez nous, pour partager un repas ou participer à une réunion informelle.
Tous ceux qui sont fatigués de tout ce qui peut se passer dans une église organisée peuvent être enchantés de découvrir une réelle "église" composée de pierres vivantes !
Quand nous sommes dans un petit groupe, même s'il a déjà une certaine taille, nous avons une réponse à la question : "Où envoyer les nouveaux convertis ?" Il faut simplement que les membres du groupe se connaissent, s'aiment et se fassent mutuellement confiance. Les nouveaux convertis peuvent s'intégrer immédiatement. Le groupe peut les nourrir, veiller sur eux, et les guider dans la bonne direction, sans qu'ils se sentent intimidés ou mal à l'aise.
Les enseignements peuvent être adaptés à leurs besoins, et le groupe peut répondre à leurs questions. Les grandes églises ne peuvent pas s'occuper ainsi des nouveaux convertis, d'une manière personnelle et individuelle. Les nouveaux convertis pourront ainsi appendre à consulter le Seigneur dans la prière, à étudier eux-mêmes la Bible, et à ne pas dépendre des autres pour conduire leur vie spirituelle. C'est l'héritage inestimable des nouveaux convertis !
LES "BONNES OEUVRES"
On pense souvent que seules les grandes églises peuvent mener à bien des projets humanitaires ou d'aide sociale. Mais pourquoi les petits groupes ne pourraient-ils pas le faire ? S'il y a une volonté, il y a aussi un moyen. Rien n'empêche les membres d'un petit groupe de mettre de côté de l'argent pour des actions charitables, ni de visiter des malades dans un hôpital ou des personnes âgées dans une maison de retraite. Ils peuvent même organiser une sortie au bord de la mer pour certains !
Les réunions des membres du groupe devraient être libératrices et pleines de joie. Nous ne devrions pas nous limiter à des relations purement spirituelles. Nous devrions aussi nous réunir pour autre chose que prier ou discuter de la Bible ! Ayons aussi des relations sur le plan humain ou social. Sachons amener nos enfants dans quelque parc à thème, organiser un repas commun dans un restaurant, ou simplement bavarder entre nous !
LE BAPTÊME
Le baptême ne devrait pas présenter de problème. Dans la Bible, nous voyons qu'ils baptisaient les nouveaux convertis partout où ils pouvaient trouver de l'eau. Par "baptême," j'entends bien sûr un baptême par immersion. Nous pouvons donc faire de même.
Mon propre baptême s'est passé dans la piscine locale, dans le petit bain, je dois le préciser ! Je connais des gens qui ont été baptisés dans leur baignoire. Un groupe peut parfois emprunter le baptistère d'une église amie. On peut aussi aller, en été, au bord d'un lac tranquille, ou acheter une piscine en plastique. Improvisez !
QUE FAIRE PENDANT LA RÉUNION?
Je m'étonne toujours quand on me pose cette question. Il me semble que des Chrétiens devraient éprouver un désir naturel de communion fraternelle, et qu'ils vont naturellement prier, chanter ou partager la Parole quand ils se rencontrent. Mais ce n'est pas le cas. Il y a un certain nombre de très chers Chrétiens qui n'ouvrent jamais la bouche pendant les réunions, même pour prier.
Il nous faut répondre aux besoins de chacun. Cela devient bien plus facile quand nous apprenons à bien nous connaître les uns les autres, et quand nous sommes tous nés de nouveau. Ce n'est pas le cas dans beaucoup d'églises organisées !
Les timides ont donc besoin d'être encouragés, et les dominateurs d'être calmés, afin de créer une atmosphère équilibrée, où tous vont pouvoir grandir.
Je n'ai pas l'intention d'expliquer exactement dans cet article comment y parvenir. Chaque groupe doit pouvoir apporter ses propres réponses. Cependant, la Bible nous donne un certain nombre d'exemples de ce que nous devrions voir dans nos réunions :
"Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l'édification" (1 Cor. 14 :26).
"Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la grâce. Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père" (Col. 3 :16-17).
"Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur ; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ" (Eph. 5 :19-21).
Ces versets nous montrent ce que nous pouvons faire dans une réunion. Mais le Seigneur nous conduira. Voici un aperçu de tout ce qui peut se passer au cours d'une réunion de groupe :
Tout cela ne peut suivre une routine établie, et nous devons en toutes choses suivre la direction du Saint-Esprit. Si Dieu veut que nous passions toute une soirée à discuter sur un seul verset biblique, nous devons le faire. S'Il veut que nous passions la soirée à chanter et à Le louer, c'est le meilleur usage que nous puissions faire de notre temps. Soyons souples !
ET MOI QUI SUIS TOUT SEUL?
Cet article a été écrit en pensant à ceux qui se réunissent en petits groupes ou avec les membres de leur famille et quelques amis.
Mais il existe un certain nombre de Chrétiens qui doivent quitter leur église et qui se retrouvent complètement seuls. Ils sont soit célibataires, soit mariés à un conjoint qui n'est pas converti, ou ils ne connaissent aucun Chrétien dans leur localité.
Ce n'est certainement pas une situation idéale pour un Chrétien. Il s'agit sans doute d'une situation extrêmement difficile et éprouvante. Ces Chrétiens isolés peuvent être en proie à des pensées de solitude, à des sentiments de culpabilité, et à des pressions pour "aller quelque part," simplement pour le principe de se joindre à une communauté chrétienne.
Il faut un acte de foi pour se séparer d'une église locale, quand elle a rejeté la saine doctrine, et pour décider de marcher seul avec Dieu. Cette décision de ne pas se compromettre avec l'erreur peut être rapidement critiquée par ceux qui ne supportent pas les Chrétiens isolés. Ils leur disent qu'ils sont en dehors de la volonté de Dieu, et qu'ils risquent même de perdre leur salut. Cela n'est pas facile, et cela ne fait qu'ajouter aux pressions exercées sur ces Chrétiens pour les faire céder et revenir au bercail, ce qui ne serait pas la volonté de Dieu.
Si vous n'avez aucune communion fraternelle sur le plan local, si vous ne connaissez aucun autre Chrétien avec lequel vous pouvez prier ou étudier la Bible, au lieu de vous enterrer ou de retourner dans une mauvaise église, vous devriez au moins faire confiance à Dieu pour qu'Il vous fasse rencontrer quelques Chrétiens qui partagent votre point de vue, et avec lesquels vous pourrez avoir une communion fraternelle.
Voici quelques conseils à l'intention des Chrétiens "hors du camp" qui sont complètement isolés. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive d'instructions. Ces conseils peuvent d'ailleurs s'appliquer à tous ceux qui ont dû quitter une église :
Tout d'abord, assurez-vous de n'avoir aucune colère ni aucun mauvais sentiment contre les membres de votre ancienne église. Cela peut bloquer votre relation avec le Seigneur, et freiner votre vie spirituelle. Vous devez d'abord balayer devant votre propre porte, accorder un plein pardon à ceux que vous avez laissés derrière vous, et être déterminé à ne jamais vous engager dans une dispute quelconque, même par lettre ou par téléphone. Ne remâchez pas constamment votre expérience passée.
Il est souvent bon, et parfois très utile, de vous couper une fois pour toutes, dans la prière, de tout ce qui a été fait et enseigné dans votre ancienne église, surtout si l'on vous a imposé les mains, ou si vous avez été impliqué dans beaucoup de choses non-bibliques. Repentez-vous tout simplement de toutes ces choses devant Dieu, et détournez-vous clairement de tout cela, en le plaçant devant le Seigneur dans la prière. Certains trouvent utile de proclamer à haute voix qu'ils se dissocient de toutes ces choses passées, au nom de Jésus, en brisant en Son nom tous les liens qui pourraient provenir de leurs pratiques passées.
Ne permettez à personne de vous dicter vos pensées, vos sentiments et vos croyances. Si quelqu'un vous téléphone ou vous contacte, ne le laissez aucunement vous manipuler, vous culpabiliser ou vous effrayer en ce qui concerne l'avenir. Fortifiez-vous dans le Seigneur, et gardez à l'esprit les raisons fondamentales qui vous ont fait choisir de quitter cette église. Restez ferme dans ce que vous croyez être la volonté de Dieu pour vous. Si vous êtes seul avec Dieu, vous avez la majorité !
Les gens vont souvent essayer de vous persuader que vous avez eu tort de quitter votre église, et que vous devriez revenir, uniquement pour pouvoir témoigner de la vérité à ceux qui sont restés. Toutefois, je n'ai pratiquement jamais vu un Chrétien isolé faire changer son église, quand le pasteur et beaucoup d'autres sont enfoncés dans l'erreur. En fait, c'est le contraire qui se passe : l'église finit toujours par user la détermination de beaucoup de ceux qui ont décidé de rester dans le système. Si vous avez pris votre décision, si vous avez ouvertement pris parti pour la vérité, si vous avez condamné l'erreur, et si l'on continue à vous ignorer, il ne vous reste que le choix de partir. Vous n'êtes aucunement responsable de la foi et des choix des autres membres de l'église. Ils ont aussi le Saint-Esprit et leur intelligence propre. Ils doivent prendre leurs propres décisions.
Rappelez-vous que de nombreux saints de la Bible ont été solitaires ou isolés, sans l'avoir choisi. Pensez à Joseph en Egypte, à Daniel à Babylone, à Elie, à Jean-Baptiste, et à l'apôtre Paul. Ils ont tous connu l'isolement, et ont passé de longues périodes sans "communion fraternelle." Pourtant, Dieu les a utilisés, les a enseignés, et les a empêchés de s'écarter de la foi.
Vous devez comprendre que vous avez besoin de développer votre vie Chrétienne, sans vous couler dans le moule du monde qui vous entoure. Sans votre culte personnel, il serait facile d'être entraîné loin de Dieu. Il faut donc se discipliner pour avoir régulièrement des moments de prière, d'étude de la Bible et d'adoration, quand cela vous convient. Mais vous n'auriez aucun mérite de vous forcer à vous lever à cinq heures du matin, uniquement parce que cela vous donne l'impression que vous êtes spirituel ! Vous ne tiendriez pas longtemps ! Choisissez un moment de détente, où vous ne serez pas dérangé, à n'importe quelle heure de la journée.
Ne croyez pas que toute votre vie chrétienne va dépendre uniquement de vos moments de prière et de lecture biblique ! Il s'agit d'un style de vie et non d'actes isolés, ni d'une participation à des activités d'église. Ceux qui adoraient Jésus le faisaient de manière spontanée, par amour pour Lui (Matthieu 28 :9). Il est toujours temps, à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, de dire à Dieu à quel point vous l'aimez et vous l'adorez !
De même, ne méprisez pas toutes les petites occasions de grandir et d'apprendre. Un article de journal qui vous fait penser à Dieu, une remarque de quelqu'un qui vous fait méditer sur la bonté de Dieu, un coup de téléphone d'un autre Chrétien qui vous donne l'occasion de vous bénir et de vous édifier mutuellement, ou simplement une rencontre fortuite avec un Chrétien avec lequel vous êtes en communion, tout cela peut vous remplir de joie et de satisfaction pendant des semaines !
Chanter est une bonne manière d'exprimer la louange et l'adoration. Si vous en avez l'occasion, faites un peu de musique, ou mettez-vous à chanter chez vous, chaque fois que vous en aurez l'occasion. Les paroles de certains cantiques anciens sont vraiment bibliques, et plus faciles à mémoriser que celles des cantiques modernes. Faites simplement tout ce qui peut vous bénir et vous inspirer. J'avais l'habitude de chanter quand je me rendais à vélo à mon travail, et c'était l'occasion de passer de bons moments de louange ! Le rythme des pédales m'inspirait souvent à composer mes propres cantiques. C'était une vraie bénédiction pour mon esprit. Même si ces cantiques improvisés sont tout simples, cela ne fait rien, Dieu comprend !
Profitez de toutes les bonnes conventions ou réunions publiques où vous pourrez rencontrer des Chrétiens qui vous semblent solides, ou qui font aussi partie du reste fidèle. Ce seront comme des oasis dans votre désert.
Faites confiance à Dieu, car Il sait fournir de la manne cachée à Ses enfants dans le désert, et faire jaillir des sources d'eau des rochers le long du chemin. Il est souvent surprenant de voir à quel point nous pouvons être bien nourris par le menu que Dieu nous fournit quand nous traversons un "désert" ! Quand nous rencontrons ensuite des Chrétiens qui continuent à "aller à l'église," et que nous comparons notre situation à la leur, nous comprenons tout à coup à quel point nous avons grandi depuis que nous avons quitté notre église, et que cela ne se serait jamais produit si nous y étions restés !
CONCLUSION
Nous verrons souvent des vrais Chrétiens connaître l'expérience du désert, ou qui vivent "hors du camp." En fait, il s'agit sans doute de l'expérience normale de la plupart des Chrétiens véritables, tout au long de l'histoire ! Chaque fois que l'Eglise visible a chuté dans l'apostasie, il y a eu des Chrétiens qui ont rallumé la flamme de la vérité. Bien souvent, cela les a obligés à quitter leur communauté, quand ils n'en étaient pas chassés, et ils ont dû tout recommencer à zéro, dans leur maison, avec une ou deux autres personnes.
Nous vivons à une époque d'apostasie flagrante. Elle se dirige tout droit vers la séduction de la fin des temps, qui précèdera la venue de l'Antichrist. Plus que jamais, Dieu Se garde un reste fidèle dans toutes les nations. Certains sont toujours dans des bonnes églises, d'autres non. Mais nous voyons de plus en plus se constituer un seul Corps de Chrétiens, sortis de toutes les dénominations. Tous ont le même désir de préserver la vérité biblique, et veulent conserver une expression biblique de leur amour pour Dieu.
Nous ne pouvons pas savoir exactement quel sera l'aboutissement de cette tendance. Dieu fera peut-être grandir le nombre de ces Chrétiens. Nous verrons peut-être se former une Eglise composée de groupes de maisons, qui aura la tâche d'évangéliser, d'enseigner et de délivrer les perdus. Ou peut-être verrons-nous leur nombre diminuer, et finiront-ils comme les Chrétiens des pays communistes, qui se réunissent en secret. Dieu seul le sait.
Quoi que l'avenir nous réserve, nous ne devons jamais accepter de nous compromettre avec la Prostituée, simplement pour obéir à des traditions, des règles et des commandements d'hommes. Ce que Dieu nous commande, c'est d'obéir à Sa Parole, et de Le considérer comme notre seul Seigneur. Si nous devons être en conflit avec les traditions et les exigences des hommes, qu'il en soit ainsi !
Que tous ceux qui ont lu cet article puissent être inspirés et réconfortés dans le Seigneur !